> LIMBES

Un long rideau transparent serpente, traçant chemins, replis et alvéoles que le visiteur est invité à parcourir.Ces circonvolutions englobent graphismes et objets translucides qui, parfois, en contiennent d'autres semblables. L'effet des transparences joue sur le saisissable et l'insaisissable, la présence et l'absence, entraînant vers l'irréalité.
Entre deux eaux, entre deux vies, cet espace d'inexistence est celui des « pas encore », de ceux qui sont à venir, des créatures en transformation, embryonnaires. A l'entrée, dominés par trois Parques aux membres d'insectes, les âmes voltigent et les corps des disparus se dessèchent pour rejoindre le non-être. Près de l'issue du labyrinthe, une pondeuse anonyme lâche parmi ses voiles des œufs légers comme des bulles qui flottent autour d'elle.
Le parcours se fait dans un éclairage diffus, passant du bleuté au vert d'eau, et s'achève dans une lumière rosée. Il est accompagné d'une installation sonore de
Jean Prévost : bruissements, borborygmes, chuchotements, ruissellements et voix déformées.

Le labyrinthe recouvre 40 m2.


les installations
     

                                                                                              les limbes / 000